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Mardi 9 décembre 2025 La joie d’être sauvé La prière de ce jour : Donne-nous, Seigneur, d'attendre dans la joie le jour glorieux de la naissance du Sauveur. De quelle joie s'agit-il ? En ce temps de l'Avent nous devons nous persuader que l’on dit à chacun de nous en particulier ce que saint Jean disait autrefois aux Juifs pour les exciter à faire pénitence : Préparez les voies du Seigneur ; rendez droits ses sentiers, afin qu’il trouve vos cœurs en état de le recevoir et d’y répandre ses bénédictions. La sainte Église nous fait souvenir en ce temps des désirs des saints patriarches qui soupiraient après la venue du Messie, qui, pour cela, est appelé dans les saintes Écritures le Désiré, ou le Désir de tous les peuples. Nous excitons en nous ces désirs dans l’oraison, lorsque nous répandons nos cœurs en la présence de Dieu et que nous le supplions de venir on nous pour en prendre possession. Jésus-Christ nous a lui-même enseigné cette manière de prier, quand il nous a ordonné de demander à son Père que son règne arrive, c'est-à-dire qu’il règne paisiblement en nous, et que nous soyons par amour attachés à ses lois et à son Évangile. Comment laisser grandir en nous ce désir joyeux de voir le règne de Dieu arriver en nous ? Jean-Baptiste nous l'a indiqué dans l'évangile d'avant-hier, pour que cette deuxième semaine de l'Avent soit une semaine de conversion : Nous pouvons réduire tout ce qu'a dit Jean-Baptiste aux choses suivantes : 1° À la pénitence, qui nous doit porter à nous éloigner du monde, à pleurer l’attachement que nous y avons pu avoir, et à embrasser les maximes de l'Évangile pour marcher dans la voie étroite ; 2° À des sentiments d'une profonde humilité, nous estimant indignes de paraître devant Jésus-Christ, encore plus de nous unir à lui et de le recevoir en notre cœur ; 3° À un grand courage et une fermeté inébranlable pour le bien, ne nous décourageant jamais à la vue des difficultés qui s'y rencontrent, et résistant avec vigueur au torrent du monde. François de la Mothe-Fénelon, Lettre pour l'Avent 1691 Voilà qui peut sembler beaucoup. Recommençons par le recommencement : toujours revenir à la personne de Jésus, à cette rencontre avec lui scellée au jour de notre baptême, en reprenant conscience de cette vie nouvelle qu'il a fait alors jaillir en nous : Jésus, fontaine de vie, fais-moi boire en toi la coupe d'eau vive, pour que t'ayant goûté, je n'aie plus jamais soif sinon de toi. Plonge-moi tout entière dans la profondeur de ta miséricorde. Baptise-moi dans la pureté sans tache de ta mort précieuse. Renouvelle-moi dans ton sang, par lequel tu m'as rachetée. Dans l'eau de ton côté très saint, lave toutes les taches dont j'ai pu souiller l'innocence de mon baptême. Remplis-moi de ton Esprit, et possède-moi tout entière en pureté d'âme et de corps. Amen. Sainte Gertrude, 1er Exercice spirituel
L´Auteur : Fénelon (François de la Mothe, 1651-1715) De vieille noblesse périgourdine, familier de l’entourage de Louis XIV, Fénelon devient précepteur de l’héritier du trône, le duc de Bourgogne. Archevêque de Cambrai en 1695, en semi-disgrâce après les condamnations du quiétisme, il se révélera homme de Dieu et pasteur exemplaire. Gertrude (sainte, 1256-1301) Confiée dès l’âge de cinq ans aux moniales d’Helfta, en Saxe, Gertrude fut chantre et copiste au monastère malgré une petite santé. Elle deviendra célèbre par l’édition de ses écrits que fera la chartreuse de Cologne en 1536. ![]() |