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Jeudi 11 décembre 2025 Relancer notre prière ! La prière de ce jour : Réveille-nous, Seigneur ! Décide-nous ! Nous voici à la moitié du temps de l’Avent. Peut-être n’avons-nous pas commencé à nous en occuper sérieusement, ou peut-être pensons-nous en avoir fait assez ? Dans les deux cas, « réveille-nous, Seigneur ! », et renouvelons la décision qui nous a mis en chemin vers Bethléem. Hier, au lieu de nous désoler devant le constat de notre médiocrité, nous avons décidé d’en faire le ressort d’un nouvel élan spirituel : Si nous avions une basse idée de nous-mêmes, si nous comptions plus sur le secours de Dieu que sur nos résolutions, si nous ne nous piquions point d’exceller ni à nos propres yeux, ni à ceux des autres, certainement nous aurions plus de patience à supporter nos faiblesses. Ambroise de Lombez, Traité de la paix intérieure Maintenant que nous en avons pris conscience, prenons ou reprenons le chemin de la prière, car il est le seul, absolument le seul, du progrès spirituel. En effet, Dieu qui sait donner de bonnes choses à ses fils, nous pousse à demander, à réclamer et à frapper à sa porte, alors qu’il connaît ce qui nous est nécessaire avant même que nous le lui demandions. Cela pourrait surprendre, si nous ne comprenions pas que ce qu’il veut, ce n’est pas apprendre quelle est notre volonté, car il ne peut l’ignorer, mais mettre à l’épreuve notre désir par la prière, de telle sorte que nous ayons la capacité de recevoir ce qu’il se prépare à donner. Ce qu’il veut donner, en effet, est fort grand, tandis que notre contenance est petite et étroite. Parce qu’elle nous oriente vers Dieu, unique source de tout bien, c’est la prière qui construit et modèle notre conscience chrétienne ; C’est pour cela qu’à certains moments, nous nous adressons à Dieu en employant des mots, pour nous exhorter nous-mêmes par ces signes, pour nous faire prendre conscience de notre progrès dans ce désir, et pour nous stimuler plus vivement à le faire grandir. En effet, le résultat sera d’autant meilleur qu’il aura été précédé par une volonté plus fervente. Désirer que la volonté de Dieu se fasse en général ne suffit pas : de toute façon, elle se fera ! L’important pour nous est qu’elle se fasse avec nous, de telle sorte que cette volonté de Dieu étant devenue la nôtre, la réalité des choses et des événements soit le terrain de notre continuelle vie commune avec lui : Et pour autant, à certains moments, rappelons notre esprit des soucis et des occupations dans lesquels le désir s’attiédit plus ou moins, et occupons-le à prier, les mots de la prière nous ramenant à vouloir ce que nous désirons. Quand saint Paul nous dit : « Faites connaître les demandes que vous faites à Dieu » (Phi 4, 6), il ne faut pas comprendre cela comme s’il fallait porter ces demandes à sa connaissance à lui, alors qu’il les connaît parfaitement avant qu’elles n’existent, mais à notre connaissance à nous. Saint Augustin, Lettre à Proba
L´Auteur : Ambroise de Lombez (1708-1778) D’une noble famille du Gers, Ambroise est surnommé « le François de Sales du XVIIIe siècle », dont il hérite la sagesse et la bonhomie. Son sage gouvernement à la tête des capucins de France leur permettra d’échapper aux suppressions de la plupart des congrégations à la fin de l’Ancien Régime. Augustin d’Hippone (saint, 354-430) Saint Augustin, fils d’un père païen et de la pieuse sainte Monique, le plus célèbre, le plus lu et le plus commenté des Pères de l’Église latine, est un berbère de l’actuelle Algérie. Son œuvre immense ouvre le Moyen Âge. Rédigée au moment où les invasions barbares marquent la fin de l’Antiquité, elle domine la théologie et la spiritualité occidentales. ![]() |