Mardi 16 décembre 2025

Une miséricorde sans limite

La prière de ce jour :

Seigneur, regarde avec bonté l'œuvre de ta miséricorde.

Tout, dans la vie chrétienne, tient à notre confiance en Dieu : nous sommes l’œuvre de sa miséricorde, et non de sa justice, si bien qu’il n’y a absolument aucune autre limite à cette confiance que celle que nous y mettons.

Rien n’arrive en ce monde que par l’ordre ou la permission de Dieu. Rien n’existe que par lui. Et tout ce qu’il a créé, il le conserve et le gouverne avec amour pour le conduire à sa fin. Pendant qu’il régit les astres et préside aux révolutions de la terre, il concourt aux travaux de la fourmi, au moindre mouvement des insectes qui pullulent dans l’air, de ces millions d’atomes qui vivent dans une goutte d’eau.

Ne mettons jamais en doute l’amour de Dieu pour nous. Croyons sans faiblir à la sagesse, à la puissance de notre Père qui est aux cieux. Si nombreuses que soient les difficultés, si menaçants que puissent être les événements, prions, faisons ce que demande la prudence, acceptons d’avance l’épreuve si Dieu la veut, abandonnons-nous avec confiance à notre bon Maître, et moyennant cela, tout, absolument tout, tournera au bien de notre âme. L’obstacle des obstacles, le seul qui puisse faire échouer les amoureux desseins de Dieu sur nous, ce serait notre manque de confiance et de soumission, car il ne veut pas faire violence à notre liberté.

Vital Lehodey, Le saint Abandon

Nous nous compliquons la vie à force de nous méfier de la Providence ! Nous prétendons avoir la foi, mais nous demandons à Dieu des garanties !

Allez simplement et avec confiance. Il n’y a pour vous que Dieu et vous en ce monde ; tout le reste ne vous doit point toucher, sinon à mesure que Dieu vous le commande et comme il vous le commande. Je vous prie, ne regardez pas tant çà et là, tenez votre vue ramassée en Dieu et en vous. Vous ne verrez jamais Dieu sans bonté, ni vous sans misère, et verrez sa bonté propice à votre misère et votre misère objet de sa bonté et miséricorde. Ne regardez donc rien que cela, j’entends d’une vue fixe, arrêtée et expresse, et tout le reste en passant.

Saint François de Sales, Lettre à Mlle de Sulfour

« Facile à dire ! Mais nous ne sommes pas des saints ! » Mauvaise excuse !

Confions-nous en Dieu : sa bonté est beaucoup plus grande que notre malice ; notre repentir lui fait oublier notre ingratitude, et au lieu de nous châtier d’avoir abusé de ses grâces, elles le portent à nous pardonner. Que ceux qui se trouveront en cet état se souviennent de ce qu’il dit sur ce sujet dans l’Évangile, et de la manière dont il en a usé envers moi, qui me suis plutôt lassée de l’offenser, qu’il ne s’est lassé de me pardonner. Que s’il ne se lasse donc point de donner, et si la source de ses miséricordes est inépuisable, ne serions-nous pas bien malheureux de nous lasser de recevoir ?

Sainte Thérèse d’Avila, Autobiographie

L´Auteur :

Lehodey (Vital, 1857-1948)

Né près de Coutances, prêtre diocésain en 1880, Alcime-Jude Lehodey entre à la Trappe de Bricquebec (Manche) en 1890, sous le nom religieux de Vital, et en devient l’abbé en 1895. Il se réfugiera quelques années en Angleterre avec ses moines, durant les expulsions. Grand contemplatif, ses ouvrages de formation spirituelle connurent un large succès.

François de Sales (saint, 1567-1622)

Noble savoyard, évêque de Genève-Annecy, François de Sales réforma son diocèse dans l’esprit du Concile de Trente. Il ramena au catholicisme le nord de la Savoie, éduqua les âmes à travers son Introduction à la vie dévote, et inaugura une nouvelle forme de vie consacrée en fondant la Visitation avec Jeanne de Chantal.

Thérèse d’Avila (sainte, 1515-1582)

Réformatrice, avec saint Jean de la Croix, du Carmel espagnol, Thérèse d’Avila fut une immense pédagogue de la vie intérieure, et figure à ce titre parmi les docteurs de l’Église.