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Lundi 1er décembre 2025 Quelqu’un frappe à ma porte. La prière de ce jour : Qu'au jour où ton Fils viendra frapper à notre porte, il nous trouve vigilants dans la prière. Voici que le Verbe arrive et frappe à ta porte. Que ta porte soit donc ouverte à Celui qui vient ! Ouvre-lui cette porte ! Élargis le sein de ton âme, pour connaître les richesses de la simplicité et les trésors de la paix. Dilate ton cœur et viens à la rencontre du soleil d’éternelle lumière qui illumine tout homme, splendeur véritable qui resplendit pour tous. Mais celui qui ferme ses fenêtres se prive lui-même de la lumière éternelle : ainsi laisses-tu le Christ dehors, si tu fermes les portes de ton âme. Certes, il pourrait entrer, mais il ne veut pas s’imposer en importun, ni forcer ceux qui lui résistent. Saint Ambroise, Exposition sur le Psaume 118 Il y a bien des façons de fermer la porte de son cœur. La plus simple est de ne pas prendre une minute pour réfléchir au sens de ce que je suis en train de faire : je travaille, mais pour quoi ? Que restera-t-il de ma carrière, de mon compte en banque, de ma réputation au jour de mon enterrement ? J'éduque mes enfants, mais pour quelle vie ? Saurais-je leur dire ce qui rend heureux ? Fermer mon cœur, c'est encore ignorer ce miséreux qui me demande de l'aider. L'État n'a qu'à s'en occuper ? L'État s'occupera au mieux de lui trouver une assiette et un toit, mais l'État ne fournit pas des frères. Si peu que je l'écoute, je m'apercevrai que le malheureux, c'est moi ! Et que l'Enfant de Noël ne vient pas me réclamer quoi que ce soit, mais me sauver. Voilà qui change tout : cet autre qui me faisait peur, ce mendiant que j’évitais, cet importun qui me retardait, c’est lui qui vient me sauver de moi-même, c’est Jésus lui-même qui vient ouvrir mon cœur : C’est toi qui as besoin de moi, non pas moi qui ai besoin de toi ; ce n’est pas toi qui viens me sanctifier, mais moi qui viens te sanctifier et te rendre meilleur. Thomas a Kempis, Imitation de Jésus-Christ Le païen a l’excuse de ne pas le reconnaître, mais moi qui ai reçu l’Évangile, moi qui ai foi en Jésus, je l’ai entendu me dire : « tout ce que vous aurez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’aurez fait ! » Heureux celui à la porte duquel le Christ frappe ! Notre porte, c’est la foi, qui, si elle est solide, défend toute la maison. C’est par cette porte que le Christ pénètre. Sois vigilant, de peur qu’à son arrivée, l’Époux ne reparte parce que tu l’aurais laissé dehors : en effet, si tu dors et que ton cœur ne veille pas, il repartira sans frapper ; mais si ton cœur veille, il frappera et te demandera de lui ouvrir la porte. Le Christ vient à ta porte et frappe : ouvre-lui ! Il veut entrer, il veut trouver vigilante son épouse : ne fais pas attendre le Bien-Aimé ; il pourrait se retirer aussitôt parce que tu l’aurais laissé dehors, dans le sommeil de ton inconscience. Saint Ambroise, Ibidem
L´Auteur : Ambroise (saint, 340-397) Évêque de Milan, maître de saint Augustin, Ambroise est un commentateur de la Bible et un catéchète aux œuvres très lues par le Moyen Âge latin. On lui doit aussi le vrai début du chant d’Église. Thomas a Kempis (bienheureux, 1379-1471) Maître des novices des chanoines réguliers du Mont-saint-Agnès, aux Pays-Bas, il est l’auteur de l’Imitation de Jésus-Christ, l’un des textes les plus diffusés dans le monde depuis l’invention de l’imprimerie. ![]() |