Dimanche 30 novembre 2025

Premier dimanche de l’Avent

Quelqu’un m’attend à Bethléem.

La prière de ce jour : 

Donne à tes fidèles, Dieu tout-puissant, d'aller avec courage à la rencontre du Seigneur.

À lorigine du fait dêtre chrétien, il ny a pas une décision éthique ou une grande idéemais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon, et par là son orientation décisive.

Benoît XVI, Deus caritas est

Une rencontre qui réoriente notre vie : être chrétien est une histoire d’amour. Comme toute histoire d’amour, nous ne savons pas comment les choses ont commencé : le plus souvent tandis que nous dormions, Jésus est venu jusqu'à nous et nous avons été baptisés dans le sommeil de la petite enfance ; ou si nous avons été baptisés plus tard, ou même si nous n'avons pas encore été baptisés, de toute façon, il est trop tard, et nous ne pouvons plus nous passer de lui. Au fond, nous n'y sommes pour rien :

Dans son Évangile, Jean avait exprimé cet événement par ces mots : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui obtiendra la vie éternelle. » Comme Dieu nous a aimés le premier, l’amour n’est plus seulement un commandement, mais il est la réponse au don de l’amour par lequel Dieu vient à notre rencontre.

Benoît XVI, Noël 2005

Allons-nous en rester là ? Noël ne sera-t-il que l’évocation d’un vieux souvenir ?

« Dieu vient ». Il s’agit d’un présent continu, c’est-à-dire d’une action toujours en cours : elle a eu lieu, elle a lieu et elle aura encore lieu. À chaque instant, « Dieu vient ». L’Avent appelle les croyants à prendre conscience de cette vérité et à agir en conséquence. Il retentit comme un appel salutaire dans la succession des jours, des semaines, des mois : Réveille-toi ! Rappelle-toi que Dieu vient ! Pas hier, pas demain, mais aujourd’hui, maintenant !

Benoît XVI, 2 décembre 2006

« Aujourd’hui, maintenant… » Encore un mois jusqu’à Noël… Vaut-il vraiment la peine de se mettre en route ? Et pourtant le Père Noël ne nous a pas attendus ! Les magasins sont déjà illuminés, les cadeaux arrivent, le réveillon se prépare… Notre bonne conscience chrétienne trouve que c’est parfois un peu trop ! Mais cette joie apparemment bien païenne n’est-elle pas un cri vers le ciel ? Y a-t-il pire tristesse qu’un noël sans Jésus ?

L’unique vrai Dieu, « le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob », n’est pas un Dieu qui reste dans le ciel, ne s’intéressant pas à nous ni à notre histoire, mais il est le Dieu-qui-vient. C’est un Père qui ne cesse jamais de penser à nous et, avec un extrême respect pour notre liberté, qui désire nous rencontrer et nous visiter ; il veut venir, demeurer parmi nous, rester avec nous. Sa « venue » est poussée par la volonté de nous libérer du mal et de la mort, de tout ce qui empêche notre véritable bonheur. Dieu vient nous sauver.

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